7 nov. 2024
Pour moi, la réponse est simple : non, ce n’est pas bizarre !
Rassure toi, je ne vais pas juste te laisser avec ce “non”, je vais développer un peu ma pensée 😉
Prendre en compte l’environnement dans lequel on a grandi
Pour commencer, je pense qu’il est important de considérer l’environnement dans lequel nous avons grandi : quel était notre entourage, les modèles et représentations que nous avons eu·es, la société dans laquelle nous avons grandi ?
Et … surprise : les représentation du couple, de la famille, … n’étaient pas très diversifiées.
Quand, dans toute notre enfance, les représentations du bonheur que nous avons vues ou lues tournaient autour de la recherche du prince charmant, du mariage et du fameux “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants” … et bien, on finit par le croire !
Grandir dans une société où la norme est la famille nucléaire monogame hétérosexuelle, et donc pratiquement la seule représentation que nous avons, n’est pas sans conséquences. Comment se projeter dans autre chose que ce que nous avons vu et entendu toute notre vie ? Surtout quand cela semblait être le seul modèle de bonheur ?
Donc, je le répète : non, ce n’est pas bizarre.
Croire que nous étions hétérosexuel·les peut avoir été une manière pour nous de se protéger. Peut-être que nous n’étions pas prêt·es à nous avouer notre attirance pour les femmes pendant tout ce temps, que nous avions peur de la réaction de notre entourage, que nous n’en avions pas l’espace mental, la disponibilité émotionnelle pour gérer cette découverte.
De plus, les rares représentations auxquelles nous avions accès étaient souvent stéréotypées. On pouvait ne pas se reconnaître dans les personnages de lesbiennes que l’on voyait à l’écran ou dans les livres.
Pour ma part, j’ai l’impression que, pendant des années, je n’avais pas non plus conscience de la possibilité qu’on pouvait être attiré·es par plus d’un genre. J’ai l’impression qu’être bisexuel·le, pansexuel·le n’était pas quelque chose qui existait et auquel je pouvais potentiellement m’identifier.
Chaque parcours est unique et il n’y en a pas un mieux qu’un autre
Je pense sincèrement que notre esprit nous envoie ce que nous pouvons gérer quand le timing est le bon pour nous, quand les conditions sont réunies pour que nous puissions accéder à cette vérité.
Pour certaines personnes, ça a été dès leur enfance, leur adolescence. Pour d’autres, ça a été beaucoup plus tard. Mais au final : ça ne veut pas dire qu’un parcours est mieux ou plus légitime qu’un autre. Ça montre juste que nous avons toustes des temporalités différentes.
Nos goûts, nos envies changent au fur et à mesure du temps
C’est vrai pour bien des aspects de notre vie : que ça soit au niveau de l’alimentation, du style vestimentaire, … et même des relations.
Au fur et à mesure de notre vie, nous changeons, nous évoluons et nos goûts aussi.
Et heureusement ! Personnellement, je suis contente d’avoir évolué depuis que j’étais enfant, ado, ou même jeune adulte. Mes goûts, mes désirs, mes attentes ont évolué.
Alors pourquoi cela ne pourrait pas être le cas dans nos relations amoureuses ? Pourquoi nos envies ne changeraient-elles pas au fil du temps ?
Qu’il s’agisse de notre attirance ou même du type de relation que nous envisageons.
Accepter le changement comme partie intégrante de soi
Notre identité est en constante évolution. Nos expériences de vie, nos relations, et notre cheminement personnel nous poussent à nous questionner, à nous redéfinir. C’est pourquoi ce processus de découverte de soi, même s'il arrive "tardivement", n’est pas quelque chose de figé ni de "bizarre." Au contraire, il fait partie de la richesse de l’expérience humaine.
En découvrant ou en redécouvrant notre attirance pour les femmes, nous nous autorisons à explorer une facette de nous-même qui était peut-être enfouie ou méconnue, non pas par manque de sincérité, mais par besoin de protection ou parce que les conditions de vie n’étaient pas encore réunies pour le faire. Il est essentiel de reconnaître que ce processus d’évolution n’a pas d’âge, et qu’il est normal de se poser des questions tout au long de sa vie.
Conclusion : Célébrer son propre parcours
Quoi que tu aies vécu, sache que ton parcours est unique et légitime. Découvrir ton attirance pour les femmes plus tard n’a rien de bizarre, c’est simplement une partie de ton chemin personnel qui se révèle à toi au moment où tu es prêt·e à l’accueillir.
Rappelle-toi que tu n’as pas besoin de valider cette découverte auprès de qui que ce soit, ni de justifier ce timing. Accorde-toi la liberté de te découvrir sans jugement et de célébrer chaque étape de cette aventure. Être en paix avec soi, c’est aussi accueillir ses doutes et ses questionnements et apprécier la beauté de suivre son propre rythme.
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